Un point sur la coordination Seine à Seine Environnement
Des enjeux qui dépassent tout le monde et qui pourraient mal finir. Un virage à prendre : est il en court ?
La coordination « de Seine à Seine » lance un SOS
Le 4 avril 2012, 5 associations : Vivre à la Défense, Association Village, et Pour une Défense durable (à Courbevoie), Acri-Liberté (Nanterre), Les Collines de Puteaux (Puteaux) et Neuilly Puteaux Seine Ecologie (Neuilly) présentaient en conférence de presse leur charte « Engagement pour un développement humain des territoires de la Défense - Seine à Seine » », paraphée par la fédération « Environnement 92 », membre de Ile-de-France Environnement.
Cette coordination, toujours très active malgré les pressions exercées sur certaines de ses associations, observe le jeu des acteurs politiques et financiers et alerte sur la nécessité d’une vision stratégique à faire partager avec toutes les parties prenantes, notamment les usagers, employés et habitants.
1. Depuis deux ans, le contexte de l’OIN - Opération d’Intérêt National - de La Défense s’est trouvé modifié à la fois par les élections nationales et par les relations internationales. Les conséquences : Une nouvelle gouvernance à la tête de l’EPADESA, un nouveau partage des rôles entre EPADESA et DE FACTO, le renouvellement politique du 92, les financeurs russes perturbés par les évènements aux frontières de l’Europe.
2. Deux des trois projets demeurent latents, sans évolutions visibles et claires, face aux réformes législatives (loi ALLUR, MOP) et aux grands plans (Le Grand Paris, SDRIF......) 1.Le stade ARENA à Nanterre est en cours de construction. 2.La tour Phare. 3.Les Damiers et les tours Hermitage.
3. Autour la ville se densifie et quelques miracles insuffisants d’urbanisme apparaissent pour réparer les ruptures (le mail vers la Seine dans Nanterre, l’axe majeur vert au pont de Neuilly).
Aujourd’hui la coordination alerte sur l’absence d’identification d’un pilote, des décideurs, des projets et donc des résultats attendus et du calendrier associé. Aussi lance-t-elle un appel à tirer le bilan et engager une meilleure gouvernance avec plus de concertation et moins de pression.
Face à des décisions prises au coup par coup, donc sans cohérence globale, les habitants et riverains n’ont guère d’autres moyens de défense que celui de faire appel au juge, moyen qui leur est d’ailleurs contesté. Ce n’est pas sans se rappeler le mythe de David contre Goliath.
Des portes s’ouvrent mais la gouvernance leur échappe : ce modèle contestable donne pouvoir à la finance qui n’est pas toujours en crise, en oubliant les autres piliers du développement durable.
Des dysfonctionnements du modèle au niveau transport et gestion de la dalle n’empêchent pas les touristes et curieux d’affluer.
Dans les tours les entreprises déménagent et tournent en rond au gré des opportunités : le ministère de l’écologie change de tour.
Le modèle des tours devient obsolète car coûteux, énergivore et risqué.
Qu’avons-nous fait des grands principes du développement durable : viable, vivable et vitale et ceux de l’écologie : équilibre, mixité, diversité, pérennité et proximité ?
La coordination renouvelle sa demande d’un audit indispensable et indépendant de l’EPADESA, portant sur les conséquences sociales, économiques et écologiques de l’OIN, sur la situation financière et la gouvernance de l’EPADESA en vue de conduire une stratégie partagée et construire dans le dialogue un urbanisme à taille humaine à La Défense.