Neuilly Puteaux Seine Ecologie

Une affaire rocambolesque qui va défigurer Neuilly.

Les platanes de l’avenue du Roule sacrifiés alors que le cahier des charges imposait le respect des rangées d’arbres.

Le maire de Neuilly pris au piège et géné dans la concertation.

Voici ce qu’il ressort de nos démarches à la mairie sur les platanes de l’avenue du Roule :

Le cahier des charges dit très précisément ceci : "les arbres situés de part et d’autres de l’emprise du parc devront être conservés, le délégataire devra à cet effet préciser dans son offre les moyens mis en oeuvre pour la conservation de ceux-ci et préciser le nombre d’arbres à abattre (sic, c’est nous qui le soulignons). Un rapport phytosanitaire de l’état des arbres a été établi. Il est joint à ce dossier (nous ne l’avons pas vu). Dans le cas d’une solution variante consistant à la suppression des arbres lors de la phase travaux, les arbres plantés à la fin du chantier devront être d’un diamètre minimal de 40 cm."

Avec un tel cahier des charges, tout est possible mais la solution de base reste la conservation des arbres de part et d’autres et cette solution aurait due être proposée : toutefois une proposition qui ne conserverait pas les arbres respecte aussi malheureusement le cahier des charges et la commission de délégation de service public aurait pu retenir la solution de base. mais elle ne l’a pas fait et le maire actuel ne peut revenir en arrière.

Pour nous, la solution de base de conservation des arbres aurait due être présentée et chiffrée par chaque candidat alors que les propositions et notamment celle de VINCI l’ont (trop) vite écartée

Sur le plan des protections et des autorisations, il apparait clairement que l’autorisation de l’ABF dans le périmètre de 500 m doit être demandée : il semble que la ville ne l’ait pas fait car elle estime sans doute que c’est une formalité. La protection vient de la chapelle ND de la Compassion (porte des Ternes) qui est bien classée Monument Historique avec une servitude de 500 m s’appliquant aux bâtiments et tout élément de paysage (les arbres ) en covisibilité. La façade de Ste Anne n’est qu’inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques et donc n’est pas frappée de servitudes.

Nous écrivons au maire pour lui faire part de notre point de vue : " les platanes auraient pu être sauvés en retenant la solution de base du cahier des charges et en appliquant les mesures de protection au titre du patrimoine (l’autorisation d’abattage des platanes à demander à l’Architecte des Bâtiments de France pour éviter un éventuel contentieux) ; d’ailleurs tous les arbres sur Neuilly sont protégés notamment dans les espaces privés et l’abattage va créer une blessure profonde durant le chantier et une cicatrice qu’il faudra soigner adroitement. Comme vous ne semblez pas avoir le choix, nous vous demandons d’être attentif aux réactions des habitants et associations qui nous ont largement interrogés."

Voici le résultat de nos investigations : les arbres sont très protégés à Neuilly et la ville ne donne pas l’exemple. Le changement de municipalité permet à la municipalité sortante d’avoir préparé un dossier imparfait et de passer le problème à la nouvelle municipalité liée par les engagements. Elle aurait dû toutefois renégocier avec VINCI avec les arguments du cahier des charges et des protections mais elle choisi la facilité.

Dommage pour les habitants et leur cadre de vie l’avenue du Roule va être défigurée avec l’abattage programmé.

Il nous faudra être vigilants pour l’avenir et demander à être associés aux projets de la ville.

Voyons si le maire saura concerter avec les associations.

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